Enfant et adolescent, mon ambition naturelle, vitale, était surtout d’avoir un métier et acquérir une spécialité représentait un salaire un peu supérieur. Mais quand j’ai commencé le vélo, je ne savais pas ce que le vélo allait devenir pour moi : c’était un sport avant tout. Quand j’étais au lycée du Sacré-Cœur à Saint-Brieuc, Cesson pour être précis, je faisais de la course à pied mais j’étais plus attiré par le vélo, c’est pourquoi j’ai bifurqué. Cette bifurcation s’est faite sous l’influence d’un modèle, mon cousin René, qui faisait déjà du vélo et que j’ai eu envie d’accompagner. A joué également l’obligation de faire tous les jours 20 kilomètres à vélo pour aller à l’école — d’Yffiniac au collège ou au lycée de Saint-Brieuc — et de l’avoir pratiqué très tôt puisque ce fut d’abord pour me rendre à l’école maternelle ! Cette précocité m’a sans doute donné à la fois de la facilité et peut- être aussi l’envie de défier les autres par ce moyen…
L’apprentissage, extrait du livre