Pour ce qui concerne les journalistes, je ne me suis pas toujours montré avec eux d’un caractère facile : j’ai rendu tricards certains journalistes, c’est-à-dire que je refusais de leur parler parce que je n’aime pas qu’on dise des choses qui ne sont pas vraies. Je ne sais pas si ce comportement m’a causé du tort car je ne m’en suis jamais préoccupé : j’étais au-dessus du souci des journalistes — mon souci était de gagner et le cas échéant, la victoire pouvait être ma réponse à leurs critiques. Il est arrivé, dans une course à étapes, qu’un journaliste me dise — j’avais dû le bouder : « Je ne vais plus parler de toi. » Je lui ai répondu : « C’est pas grave, je vais gagner ! » Et le soir, j’ai gagné. Cette relation ambivalente a duré tout au long de ma carrière ! Aujourd’hui encore, avec certains d’entre eux le courant ne passe pas et je n’ai pas peur de le leur dire en face ! …
Les médias, extrait du livre